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Пушкин Александр Сергеевич
«Стихотворения 1823-1836»

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nous rencontrions, je proposai d'aller a Trieste puis de la a Raguse. La proposition fut adoptee, mais nous etions fort legers d'argent et cette "douleur nompareille" comme dit Rabelais nous arretait au milieu de nos plans. Je proposai alors d'ecrire d'avance notre voyage, de le vendre a un libraire et d'emloyer le prix a voir si nous nous etions beaucoup trompes. Je demandai pour ma part a colliger les poesies populaires et a les traduire, on me mit au defi, et le lendemain j'apportai a mon compagnon de voyage cinq ou six de ces traductions. Je passais l'automne a la campagne. On dejeunait a midi et je me levais a dix heures, quand j'avais fume un ou deux cigares ne sachant que faire, avant que les femmes ne paraissent au salon, j'ecrivais une ballade. Il en resulta un petit volume que je publiai en grand secret et qui mystifia deux ou trois personnes. Voici les sources ou j'ai puise cette couleur locale tant vantee: d'abord une petite brochure d'un consul de France a Banialouka. J'en ai oublie le titre, l'analyse en serait facile. L'auteur cherche a prouver que les Bosniaques sont de fiers cochons, et il en donne d'assez bonnes raisons. Il cite par-ci par-la quelques mots illyriques pour faire parade de son savoir (il en savait peut-etre autant que moi). J'ai recueilli ces mots avec soin et les ai mis dans mes notes. Puis j'avais lu le chapitre intitu"l"e. De'costumi dei Morlachi, dans ie voyage en Dalmatie de Fortis. Il a donne le texte et la traduction de la complainte de la femme de Hassan Aga qui est reellement illyrique; mais cette traduction etait en vers. Je me donnai une peine infinie pour avoir une traduction litterale en comparant les mots du texte qui etaient repetes avec l'interpretation de
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